
vitrail postmoderne

dérives urbaines & muséales
couchant :
fait d’hiver.
au temps de neige ton coeur
défense inacceptable
comme tous leurs interdits
mais si l’on pouvait pénétrer au coeur du reflet
en saisir la couleur comme une éclosion d’arbouses
on en déformerait l’espace
jusqu’aux corridors des orangeraies
aux arc-en-cielles pétroleuses
aux soleil d’hiver
maintenant
tout ce qui était tu a déserté les lieux
la paix,
puisqu’avec sont partis, tant mieux,
ces vivants dont rien n’est à attendre
d’autre du moins que d’apprendre à désespérer
hémoragie
d’hémocyanine
nuit blessée Lire la suite
je me souviens comme il faisait froid
et comme tu te tenais frissonnant
dans la ville déserte
dans les couleurs baltes
d’un soleil de février
si élégamment perdue
je me souviens, il y a longtemps
ce doit être une question d’âge
comptaient les étiquettes
les couleurs
nommer est si bon
une chancellerie, la maison tangue
passe le préfet, arrêté de péril
passe l’entrepreneur, s’échafaudent les poutres
passe la rebelle, qui les peint multicolores
oh, les étais pastel au plafond d’un jardin d’enfants russe
on les entend qui courent et rient dans la verte prairie
et puis tu passes et le monde danse et serpente
et les poutres sont pieuvre, étoile, anémone de mer Lire la suite
à toute heure, même la nuit
se tenir entre la flamme qui luit
et cette ombre qui suit
dans toutes les villes
mais
si la flamme est inaccessible
et si l’ombre n’est pas à portée
peut-être qu’on est soi-même
une ombre