
25/05 – ça roule

dérives urbaines & muséales
oh bien sûr je ne suis qu’un pion
un fou peut-être
qui se moque des règles et n’a cure du roi
si je pouvais, je serais cavalier
pour franchir la tour
et prendre la dame
voilà tout
bien sûr, je fais mes exceptions
mais dans l’ensemble, je déteste les acteurs
des cabots en mal de reconnaissance
qui souhaitent être applaudis de si bien faire semblant
et puis, pour cette raison-là peut-être,
ils manquent cet enseignement des dérives
que rien comme un mur ou une fenêtre
ne sait prendre la lumière
dérive : équation nocturne
la dérivée donne, sonne, la pente du temps
comme on revient sur ses pas,
leurs parcours de jadis,
voir ce que l’on avait manqué
les bifurcations ignorées
ce que cachaient les portes cochères
ce que que dérobaient les grilles
les jungles d’arrière-cours
une synchronicité de couleurs
comme on reprend langue
dans un silence intérieur